Le rôle primordial du chirurgien-dentiste dans la détection précoce

Organisée par l’Union Internationale Contre le Cancer (UICC), la Journée mondiale contre le cancer se tient chaque année le 4 février.

L’occasion de rappeler que 21 000 nouveaux cas de cancers des voies aéro-digestives supérieures (VADS) se déclarent chaque année en France.

Tabac et alcool sont responsables de 90 % des cancers des voies aéro-digestives supérieures. La suppression du tabagisme et une consommation modérée de boissons alcoolisées (moins d’1/2 litre de vin par jour) permettraient d’éviter environ 90 % des cancers des voies aéro-digestives supérieures.

En Occitanie, le taux d’incidence standardisé du cancer de la lèvre-bouche-pharynx, calculé sur 2007-2016, est de :

  • Femme : 5,3 cas pour 100 000 habitants
  • Homme : 17,4 cas pour 100 000 habitants

Dans plus de 95% des cas, ces cancers sont des carcinomes de type épidermoïde (ou carcinomes malpighiens). Ces cancers se développent à partir de la muqueuse qui tapisse les organes. Ils s’accompagnent souvent d’adénopathies au niveau du cou sauf pour le cancer glottique. Les métastases pulmonaires, hépatiques, osseuses, cérébrales sont rares.

Les spécialistes recherchent toujours un cancer associé :

  • Synchrone (en même temps), surtout au niveau de l’œsophage, du poumon ou d’un autre cancer des VADS
  • Secondaire ou métachrone (après le traitement du premier cancer) qui s’observe chez environ 20 % des patients qui peuvent, alors, développer un deuxième cancer des VADS et dans environ 10 % des cas au niveau du poumon.

Il existe d’autres variétés histologiques plus rares : adénocarcinomes (cancers de l’ethmoïde et des petites glandes réparties dans la muqueuse), lymphomes malins (cancers identiques à ceux des ganglions lymphatiques et développés à partir des cellules lymphoïdes disséminées dans la muqueuse), sarcomes.

Dans 9 cas sur 10, les cancers épidermoïdes touchent les hommes. L’âge moyen de survenue est de 55 ans, mais la fréquence du tabagisme dès l’adolescence explique qu’aujourd’hui plus de 25% des cas soient diagnostiqués avant 50 ans.

Les cancers ORL sont particulièrement meurtriers. Selon le centre de lutte contre le cancer Gustave Roussy, ils tuent la moitié des patients en raison d’un diagnostic tardif. En effet, 70% des cancers ORL sont dépistés à un stade avancé. Le centre Gustave Roussy rappelle que si ce type de cancer est “pris en charge à un stade précoce, le taux de survie est de 80 à 90%”.

Le chirurgien-dentiste a donc indéniablement un rôle à jouer dans le repérage des lésions suspectes et le dépistage des cancers des VADS.

L’examen clinique et histologique, permet, en effet, de détecter précocement l’existence des lésions précancéreuses et cancéreuses de la cavité buccale. Le rôle du chirurgien-dentiste est d’autant plus important qu’il est le premier à pouvoir repérer en amont certains signes d’alerte.

Afin de sensibiliser au dépistage précoce, l’institut national du cancer met à votre disposition un certain nombre d’outils .