Interview du docteur Philippe Jourdan, nouveau Président de l’URPS CD Occitanie
Le docteur Philippe Jourdan vient d’être élu Président de l’Union Régionale des Professionnels de Santé (URPS) Chirurgiens-dentistes d’Occitanie. Il exercera un mandat de cinq ans.
Vous avez été élu à la présidence de l’URPS pour un mandat de cinq ans. Pouvez-vous rappeler brièvement votre parcours, et ce qui vous a amené à occuper cette fonction aujourd’hui ?
J’ai suivi des études en chirurgie dentaire à Toulouse, d’où je suis sorti diplômé en 1983 et thésé en 1984. J’ai eu un parcours universitaire jusqu’en 1993, durant lequel j’étais assistant hospitalo-universitaire tout en ayant un exercice libéral.
Depuis près de 30 ans, je développe mon exercice libéral au sein d’un cabinet de groupe à Balma, en périphérie de Toulouse.
Ayant toujours été convaincu par le proverbe « L’union fait la force », je me suis investi dans le syndicalisme dès la sortie de la faculté. Comment défendre une profession en étant isolé ? Ce n’est qu’au sein d’un « groupement » que l’on peut défendre les confrères et faire entendre sa voix.
J’ai ainsi intégré le conseil d’administration du syndicat départemental de la Haute-Garonne, et ce, jusqu’à en devenir Président. J’ai conduit cette mission tout en m’investissant au niveau national dans différentes commissions, instances qui sont force de propositions au niveau du syndicat national.
Elu vice-président dans l’ancienne mandature de l’URPS, c’est tout naturellement que l’on m’a proposé de mener les têtes de liste pour les nouvelles élections, ce qui m’a amené à la présidence actuelle.
Quel est le rôle de l’URPS et plus précisément votre rôle de Président?
Les Unions Régionales des Professionnels de Santé sont apparues il y a tout juste dix ans dans le sillage de la loi HPST, ce sont de véritables courroies de transmission entre les chirurgiens-dentistes et les ARS.
Aujourd’hui, les URPS apparaissent comme des interlocutrices privilégiées en matière de santé et d’organisation des soins bucco-dentaires.
Mais les URPS doivent à présent bousculer les codes. Par exemple, face à l’urgence de la crise sanitaire L’URPS a su démontrer son rôle central et répondre aux besoins des chirurgiens-dentistes. L’URPS s’est notamment battue pour obtenir les EPI indispensables à la reprise de l’activité et s’est assurée elle-même de la distribution.
Quels seront les grands axes de votre mandature ?
Nous devons tenir compte des avancées sociétales, notamment la féminisation de la profession, des évolutions sanitaires et insister sur la place des chirurgiens-dentistes en période de crise.
Pour les accompagner, il va falloir initier et expérimenter !
Initier de nouvelles démarches sur la qualité de vie au travail, de nouveaux partenariats en faveur de la prévention bucco-dentaire (…). Ou encore expérimenter des cabinets dentaires plus éco responsables, de nouvelles solutions en faveur de la démographie professionnelle (…) sont autant de projets que l’URPS va développer au service de la profession.
Vous souhaitez vous engager en faveur d’une médecine bucco-dentaire plus moderne. Comment comptez-vous avancer sur ce sujet ?
Pour moi le maître mot est « innovation ».
C’est par le biais de notre capacité d’innovation que nous pourrons sortir du cadre afin de faire évoluer l’existant au bénéfice des praticiens et des patients.
Quelles sont les actions prévues autour de votre autre grande priorité : la formation ?
L’URPS continuera à soutenir financièrement les organismes de formation continue (agréés CNFCO) pour l’organisation de formations hors du champ des formations du DPC. Ainsi, nous continuerons d’œuvrer pour proposer dans l’ensemble des départements que nous représentons des formations libres et volontaires aux chirurgiens-dentistes et à leurs collaborateurs.
Nous souhaitons également élargir notre offre de formations en proposant des formations de proximité sur des sujets de santé publique.
Faire reconnaître la juste place des chirurgiens-dentistes dans l’organisation territoriale des soins qui se profile est une de vos grandes priorités. Quel doit être le positionnement de l’URPS dans le schéma envisagé ?
L’exercice libéral a une place fondamentale dans l’organisation de notre système de santé. L’URPS n’aura de cesse de défendre et de promouvoir la chirurgie dentaire pour qu’elle s’affiche plus forte encore.
Il est donc de notre rôle de constamment rappeler à l’ARS et aux organismes de tutelle que le système de santé doit intégrer l’ensemble du maillage territorial, dont la médecine de ville et, en particulier, les chirurgiens-dentistes.
Docteur Philippe Jourdan
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